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La science révèle comment l’un de nos sens pourrait détecter Alzheimer bien avant la perte de mémoire


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Si la perte de mémoire est souvent la première chose à laquelle on pense quand on parle d’Alzheimer, elle n’en est pourtant pas toujours le premier signe. Une étude allemande révèle qu’un de nos sens pourrait aider à diagnostiquer la maladie bien avant les premiers symptômes et nous explique pourquoi.



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En France, selon France Alzheimer, près de 1,4 million de personnes vivent aujourd'hui avec la maladie d’Alzheimer et ce chiffre est appelé à doubler d'ici 2050. Ainsi, détecter la maladie le plus tôt possible est devenu un enjeu majeur pour retarder son évolution et pour mieux adapter les traitements. Si la perte progressive de l'un de nos sens a déjà été identifiée comme un symptôme précoce d'Alzheimer, une étude publiée récemment dans Nature Communications apporte une explication scientifique à ce phénomène.



L'étude, menée par des chercheurs du DZNE et de l'université Ludwig-Maximilians de Munich, montre que des cellules immunitaires cérébrales appelées microglies s'en prennent aux fibres reliant le locus cœruleus (une région du tronc cérébral) au bulbe olfactif (zone clé de l'odorat).


Normalement, ces microglies jouent un rôle de nettoyage en éliminant les connexions neuronales défectueuses. Mais dans Alzheimer, un signal d'alerte trompeur déclenche leur action contre des fibres en bon état. 


Ce signal correspond à une modification de la membrane des neurones : une molécule appelée phosphatidylsérine, qui en temps normal reste à l'intérieur de la cellule, se retrouve exposée à l'extérieur. Cela marque les neurones comme « anormaux», ce qui déclenche leur destruction par les microglies.


Résultat : ces altérations perturbent progressivement la perception des odeurs, révélant que la perte de l'odorat peut être l'un des tout premiers signes d'Alzheimer, bien avant les troubles de la mémoire et d'autres symptômes cognitifs.


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La maladie d’Alzheimer pourrait débuter par une perte d’odorat. Des études menées sur la souris et sur l'Homme suggèrent que des cellules immunitaires du cerveau détruisent par erreur les fibres nerveuses responsables de la perception des odeurs. © Asad, Adobe Stock



Comprendre ce mécanisme ouvre une piste prometteuse : utiliser l'odorat comme outil de dépistage précoce. Car plus le diagnostic est posé tôt, plus les traitements actuels, notamment les anticorps anti-bêta-amyloïdes, ont une chance d'être efficaces.


Dans ce contexte, début 2025, une équipe américaine du Mass General Brigham à Boston a présenté un test innovant, l'« Aromha Brain Health Test », décrit dans la revue Scientific Reports. Le principe ? Faire sentir différentes odeurs aux participants et mesurer leur capacité à les reconnaître. L'étude a montré que ce test pouvait distinguer les personnes présentant des troubles cognitifs légers de celles en bonne santé.


S'il est confirmé à grande échelle, ce type d'examen pourrait devenir un outil de dépistage rapide et non invasif. En clair, un simple test d'odorat pourrait alerter bien avant les premiers trous de mémoire, permettant aux personnes concernées de bénéficier plus vite d'un suivi et de traitements adaptés.

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